Les étapes d’écriture d’un roman
Comment écrire un roman ?
Tu as une idée de roman qui te trotte dans la tête depuis un moment ? Tu sens que l’histoire brûle en toi, mais tu ne sais pas trop par où commencer ? Rassure-toi : écrire un roman, ce n’est pas un don magique réservé à une poignée d’élus. C’est un processus qui peut se découper en étapes claires.
Comment écrire un roman ?
Tu as une idée de roman qui te trotte dans la tête depuis un moment ? Tu sens que l’histoire brûle en toi, mais tu ne sais pas trop par où commencer ? Rassure-toi : écrire un roman, ce n’est pas un don magique réservé à une poignée d’élus. C’est un processus qui peut se découper en étapes claires.
Alors, pour que tu ne t’éparpilles pas ou que tu n’abandonnes pas à mi-chemin, voici les grandes étapes d’écriture d’un roman, avec les erreurs à éviter et les bonnes pratiques à adopter.
1. Trouver l’idée de départ
👉 À éviter : attendre “l’idée parfaite” pendant des années. Tu risques de ne jamais commencer.
👉 Bonne pratique : note toutes tes idées, même les plus banales. Souvent, c’est en travaillant dessus qu’elles prennent de la profondeur.
💡 Astuce : mélange deux idées sans rapport. Exemple : “une enquête policière” + “dans une colonie martienne”. Bam, originalité garantie.
Pour plus de détails, voici un article dédié à ce sujet : 7 conseils pour écrire un roman
2. Définir le thème et l’intention
👉 À éviter : te lancer sans savoir ce que tu veux raconter. Tu risques de te perdre.
👉 Bonne pratique : pose-toi deux questions : De quoi parle mon roman ? (thème) et Pourquoi je veux raconter ça ? (intention).
💡 Astuce : écris en une phrase le message ou l’émotion principale que tu veux transmettre. Garde-la en post-it à côté de ton bureau.
3. Construire les personnages
👉 À éviter : commencer à écrire sans avoir réfléchi à tes héros. Tu risques d’avoir des marionnettes sans profondeur.
👉 Bonne pratique : développe leurs désirs, leurs peurs, leurs contradictions. Ce sont eux qui feront avancer ton intrigue. Si tu as besoin de plus de détails sur ce point absolument crucial de la préparation d’un roman, je te conseille mon article dédié sur comment créer un personnage.
💡 Astuce : imagine ton personnage principal dans une situation banale (au supermarché, coincé dans les embouteillages). Comment réagirait-il ? Tu apprendras plein de choses sur lui.
4. Établir le plan (ou pas)
👉 À éviter : croire qu’il existe une seule bonne méthode. Certains écrivent au fil de l’eau, d’autres détaillent chaque chapitre.
👉 Bonne pratique : teste et vois ce qui te correspond. Mais même sans plan détaillé, pense au moins à la situation de départ, au point culminant et à la fin. Je ne recommanderai pas de se lancer sans avoir au moins un plan détaillé de tes premiers chapitres, un milieu et plusieurs fins possibles et crédibles.
💡 Astuce : utilise la méthode des “3 actes” (début – milieu – fin) comme squelette de base. Simple et efficace.
5. Écrire le premier jet
👉 À éviter : vouloir que tout soit parfait dès la première phrase. Tu vas bloquer.
👉 Bonne pratique : écris sans te censurer. Ton premier jet, c’est une matière brute. La vraie magie viendra à la réécriture.
💡 Astuce : fixe-toi un objectif simple : 300 mots par jour. En 6 mois, tu as un roman de 50 000 mots.
6. Laisser reposer
👉 À éviter : relire ton texte aussitôt fini. Tu es encore trop “dedans” pour être objectif.
👉 Bonne pratique : mets ton manuscrit de côté quelques semaines. Laisse-le refroidir.
💡 Astuce : profite de ce temps pour lire d’autres romans. Ça nourrit ton inspiration et t’aide à prendre du recul.
7. La réécriture
👉 À éviter : croire qu’un roman s’écrit en un jet. Presque tous les auteurs passent par plusieurs versions.
👉 Bonne pratique : commence par les grandes lignes (intrigue, personnages), puis peaufine les détails (style, dialogues, rythme).
💡 Astuce : imprime ton texte et relis-le sur papier. Tu verras des défauts qui t’échappaient à l’écran.
8. Les bêta-lecteurs
👉 À éviter : donner ton manuscrit uniquement à ta mère ou ton meilleur ami. Ils risquent de manquer d’objectivité.
👉 Bonne pratique : choisis des bêta-lecteurs variés (lecteurs du genre, auteurs, personnes critiques mais bienveillantes).
💡 Astuce : prépare un petit questionnaire pour guider leurs retours (intrigue claire ? personnages crédibles ? rythme ?).
9. Les corrections finales
👉 À éviter : envoyer ton manuscrit avec des fautes ou des incohérences.
👉 Bonne pratique : relis soigneusement ton texte ou fais appel à un correcteur pro si tu en as les moyens.
💡 Astuce : lis ton texte à voix haute. Ça permet de repérer les phrases bancales.
10. L’étape suivante : édition ou auto-édition
👉 À éviter : foncer tête baissée sans savoir comment fonctionne le monde de l’édition.
👉 Bonne pratique : informe-toi sur les différentes options (édition traditionnelle, auto-édition, petites maisons indépendantes).
💡 Astuce : si tu vises une maison d’édition, prépare un vrai dossier de soumission : lettre de présentation, synopsis, manuscrit propre.
Bonnes pratiques générales pour écrire un roman
Mets en place une routine d’écriture (même 20 minutes par jour).
Ne compare pas ton premier jet avec les romans publiés que tu lis.
Garde en tête : écrire, c’est réécrire.
Et surtout : termine ton projet. Même imparfait, un manuscrit fini vaut mieux qu’un chef-d’œuvre à moitié écrit.
Conclusion
Écrire un roman est une aventure faite de doutes, de joies, de blocages et d’illuminations soudaines. En suivant ces étapes, tu auras une carte pour avancer sans te perdre.
Mais souviens-toi : il n’existe pas de recette universelle. Chaque auteur trouve son chemin, son rythme, ses méthodes. L’important, c’est de ne pas abandonner et de garder le plaisir d’écrire comme moteur.
Alors… prêt à écrire la première phrase ? ✍️📖
9 pièges à éviter dans la signature d’un contrat d’édition
Ça y est, c’est maintenant ! C’est LE grand moment ! Une maison d’édition est intéressée par ton roman et t’envoie ce graal dont tant d’auteurs rêvent : un contrat d'édition. Tout excité, te voilà en train de parcourir ce document et ses annexes, et à mesure de la lecture, tu te rends compte qu’en plus de ne rien y comprendre, tu as l’étrange impression de céder ton âme à chaque phrase.
Ça y est, c’est maintenant ! C’est LE grand moment ! Une maison d’édition est intéressée par ton roman et t’envoie ce graal dont tant d’auteurs rêvent : un contrat d'édition. Tout excité, te voilà en train de parcourir ce document et ses annexes, et à mesure de la lecture, tu te rends compte qu’en plus de ne rien y comprendre, tu as l’étrange impression de céder ton âme à chaque phrase. Mais rassure-toi, c’est normal (mais pas de céder ton âme hein !). Le contrat d’édition est aussi réjouissant que terrifiant. Alors ne bâcle pas sa lecture, passe-s-y du temps, demande des conseils, fais le relire à un tiers.
Surtout, évite de te retrouver lié par des conditions désavantageuses. Alors pour commencer voici déjà 9 pièges à éviter lors de la signature d’un contrat d’édition, afin que ton aventure littéraire démarre sur de bonnes bases.
1. Ne pas lire attentivement le contrat
Cela peut paraître évident, mais dans l’excitation de la première publication, certains auteurs signent trop vite. Or, un contrat d’édition est un engagement juridique contraignant qui régit l’exploitation de ton œuvre.
👉 À éviter : parcourir rapidement le document ou se fier uniquement à la réputation de l’éditeur. Penser qu’il s’agit du même contrat pour tout le monde et ne pas se poser les bonnes questions
👉 Bonne pratique : lire chaque article attentivement, poser des questions en cas de doute et, si possible, demander conseil à un juriste spécialisé dans le droit d’auteur. Si tu ne sais pas par où commencer pour trouver conseil, contacte la SGDL qui possède un service juridique gratuit pour les auteurs adhérents, et payant (60€) pour les externes. Ils sont très réactifs et prendront le temps de t’expliquer chaque close et les pièges à éviter.
2. Céder tous ses droits sans limite
L’une des erreurs classiques est de céder tous les droits d’exploitation de son œuvre, sans restriction. Certains contrats incluent des droits numériques, audio, théâtraux ou cinématographiques, même si l’éditeur n’a pas l’intention de les exploiter.
👉 À éviter : céder « tous droits présents et futurs » de manière illimitée.
👉 Bonne pratique : limiter la cession aux droits nécessaires (édition papier et/ou numérique, selon l’accord). Pour les autres droits (adaptation cinéma, traduction, livre audio…), privilégiez une négociation séparée.
Encore une fois, il s’agit d’un conseil, car il est parfois difficile, surtout lorsqu’on parle avec une grande maison d’édition, de négocier cette adaptation séparée. N’aie pas peur d’essayer. Je ne l’ai pas fait pour mes premiers romans et je regrette sincèrement.
3. Négliger la durée de cession des droits
Certains contrats prévoient une durée de cession excessivement longue, parfois supérieure à 20 ou 30 ans. Cela signifie que tu ne peux pas récupérer tes droits avant ce terme, même si l’éditeur ne diffuse plus activement ton livre.
👉 À éviter : accepter une durée de cession « pour toute la durée de la propriété intellectuelle » (soit 70 ans après ton décès !).
👉 Bonne pratique : négocier une durée plus raisonnable (10-15 ans), renouvelable par tacite reconduction seulement si le livre est effectivement exploité.
💡 Astuce : Cela peut également être un élément de négociation pour faire augmenter ses droits d’auteurs. Essayer de baisser la cession, et proposer à la place une augmentation des droits d’auteurs. Tout dépend de tes objectifs ! De plus, il est parfois possible de négocier avec la maison d’édition en second temps et récupérer certains droits, mais cela part du principe de bonne foi de la maison d’édition, ce qui est loin d’être évident.
4. Oublier la clause de reddition des comptes
La reddition des comptes est un élément clé : l’éditeur doit rendre compte des ventes et reverser les droits d’auteur correspondants. Sans cette clause, il est difficile de contrôler la transparence des chiffres.
👉 À éviter : signer un contrat sans précision sur la périodicité des relevés de ventes.
👉 Bonne pratique : exiger une reddition au moins annuelle (certains auteurs négocient un rapport semestriel). Cela permet de suivre l’évolution commerciale de son livre.
5. Accepter un à-valoir inexistant ou symbolique
L’à-valoir est une avance sur tes droits d’auteur, qui témoigne de l’investissement de l’éditeur dans ton projet. Certains contrats n’en prévoient pas, ou proposent un montant très faible, ce qui peut être un signe de manque d’engagement.
👉 À éviter : signer sans à-valoir dans le cadre d’une édition traditionnelle. Ou accepter un à-valoir inférieur à 1000 € (ce chiffre est à mettre en rapport avec le tirage prévu par la maison d’édition et la taille de la maison d’édition). Surtout, ne JAMAIS signer un contrat qui te demande d’avancer des frais ! À moins d’être dans le cadre de l’auto-édition, aucun auteur n’est censé avancer des frais dans le cadre d’un contrat d’édition avec une maison d’édition.
👉 Bonne pratique : demander un à-valoir adapté à la notoriété de l’auteur et au potentiel du livre. Même modeste, il prouve que l’éditeur croit en ton œuvre (même si cela ne va pas dire que l’éditeur va engager des moyens de promotion de ton oeuvre)
6. Confondre édition traditionnelle et compte d’auteur
Je le mentionne ci-dessus, en disant qu’aucun auteur ne devrait signer un contrat l’obligeant à avancer des frais. En effet, nombreux sont les nouveaux auteurs qui tombent dans le piège des fausses maisons d’édition. En réalité, ces entités fonctionnent « à compte d’auteur ». Dans ce modèle, c’est l’écrivain qui paie pour être publié, sans véritable distribution ni promotion.
👉 À éviter : payer des frais de publication déguisés en « participation » ou « forfait technique ».
👉 Bonne pratique : se renseigner sur le mode de fonctionnement de l’éditeur. En édition traditionnelle, l’éditeur prend en charge les coûts (correction, mise en page, impression, diffusion).
7. Ne pas anticiper la fin du contrat
Un bon contrat prévoit aussi les conditions de résiliation. Que se passe-t-il si l’éditeur ne réédite pas ton roman, si les ventes s’arrêtent, ou si tu souhaites récupérer tes droits ?
👉 À éviter : un contrat qui ne mentionne aucune clause de sortie.
👉 Bonne pratique : s’assurer que le contrat précise les cas de résiliation (non-exploitation, faibles ventes, inactivité de l’éditeur). Ainsi, tu gardes la possibilité de republier ton œuvre ailleurs.
8. Négliger les clauses de rémunération des droits d’auteur
La rémunération d’un auteur repose généralement sur un pourcentage du prix public hors taxe de chaque exemplaire vendu. Ces pourcentages varient selon les formats et les paliers de ventes.
Par exemple, un contrat peut prévoir :
8 % du prix HT pour les 5 000 premiers exemplaires vendus ;
10 % entre 5 001 et 10 000 exemplaires ;
12 % au-delà.
👉 À éviter : accepter des taux trop bas (certains éditeurs proposent 5 % sur le grand format, ce qui est très faible) ou des clauses floues qui ne précisent pas le support concerné (poche, ebook, livre audio).
👉 Bonne pratique : vérifier :
le taux appliqué à chaque format (grand format, poche, numérique, audio) ;
l’assiette de calcul (prix public HT et non prix net éditeur, ce qui change tout !) ;
la progressivité des pourcentages selon le nombre de ventes.
💡 Astuce : pour les livres numériques, les usages du secteur prévoient en général un taux supérieur à 20–25 % du prix public HT. En dessous, la clause est désavantageuse pour l’auteur.
9. Signer sans vérifier la clause de préférence
La clause de préférence engage l’auteur à proposer en priorité ses prochains manuscrits à l’éditeur avec qui il signe. Cela peut sembler logique si la collaboration se passe bien, mais cette clause peut devenir très contraignante.
👉 À éviter : accepter une clause trop large (par exemple, « tous les prochains romans » sans limite de durée ni de genre). Cela peut bloquer ta liberté créative et t’empêcher de travailler avec d’autres maisons d’édition.
👉 Bonne pratique : négocier une clause de préférence raisonnable, par exemple :
limitée à un ou deux prochains manuscrits seulement ;
limitée à un genre précis (roman contemporain, fantasy…) ;
avec une durée de réponse fixée (exemple : 3 mois pour que l’éditeur donne sa décision).
💡 En étant limité à un nombre de manuscrit, si tu ne veux plus travailler avec un éditeur contraignant, tu peux faire comme Agatha Christie, et lui proposer de très mauvais manuscrits avant de claquer la porte avec panache. (Par contre, évite de réellement claquer la porte !! L’édition est un petit monde et une mauvaise réputation pourrait être fatale)
Bonnes pratiques générales avant de signer
En plus de ces 9 points d’attentions, voici quelques recommandations supplémentaires :
Comparer plusieurs éditeurs avant de signer.
Se renseigner sur la réputation de la maison (témoignages d’auteurs, présence en librairie, distribution réelle).
Prendre le temps : il vaut mieux retarder une publication que signer un mauvais contrat.Se faire accompagner : certains syndicats d’auteurs (comme la SGDL en France) proposent des conseils juridiques.
Conclusion
Tu as désormais plus de cartes en main pour savoir par où commencer et pour signer ton contrat d’édition en connaissance de cause.En gardant ces points de vigilance à l’esprit, tu pourras publier ton roman dans les meilleures conditions et te concentrer sur l’essentiel : le plaisir de l’écriture.
Comment créer un personnage ?
Avez-vous déjà entendu parler de Marie-Sue ? Un terme désignant un personnage, souvent féminin, particulièrement agaçant, qui excelle dans tout ce qu’elle fait, est belle, intelligente, et ses seuls défauts sont d’être trop gentille pour son propre bien et perfectionniste… Bref, l’héroïne de fanfiction dans toute sa grandeur !
Avez-vous déjà entendu parler de Marie-Sue ? Un terme désignant un personnage, souvent féminin, particulièrement agaçant, qui excelle dans tout ce qu’elle fait, est belle, intelligente, et ses seuls défauts sont d’être trop gentille pour son propre bien et perfectionniste… Bref, l’héroïne de fanfiction dans toute sa grandeur !
Alors comment créer un personnage de roman qui est humain, crédible, attachant mais pas forcément parfait ? Un personnage qui a ses failles, ses imperfections, ses rêves et ses ratés, ses traumas et ses tocs. Les personnages qui ont marqué la littérature sont rarement parfaits, parfois même ont l’étoffe d’anti-héros : on pense notamment à Georges Duroy, aka Bel-Ami de Maupassant. Elizabeth Bennet, Emma Bovary, D’Artagnan, Edmond Dantes… Autant de personnages complexes qui ont traversé les siècles et les esprits. Tout auteur aspire à voir ses personnages s’inscrire ainsi dans une immortalité littéraire.
Vous l’aurez compris un personnage, ce n’est pas juste lui donner un nom et une couleur d’yeux. C’est lui insuffler une âme, des désirs, des failles. Dans cet article, je vais te montrer comment créer un personnage vivant et mémorable, en évitant les pièges classiques.
1. Créer une fiche Wikipédia a ton personnage
Avant de te lancer dans l’écriture de ton roman, tu devrais être en mesure d’écrire la biographie de ton personnage jusqu’à la situation initiale du roman. L’idée derrière cette fiche, c’est de ne rien laisser au hasard, mieux vaut trop connaître ton personnage que de lui laisser des zones d’ombres. Celles-ci sont pour le lecteur. Le lecteur n’a pas à connaître ton personnage autant que toi, le lecteur se laisse guider et porter parce que tu lui donnes à voir. Et pour pouvoir faire le tri entre ce que tu veux taire et ce que tu veux dire, tu dois déjà tout savoir.
Pour créer une fiche personnage, c’est très simple :
Le nom, le prénom, la date de naissance, le lieu de naissance
L’aspect physique, taille, poids, couleur des yeux, des cheveux…
Ses traits de personnalité : jaloux, timide, téméraire, apathique, curieux, rêveur, charmeur, créatif, mystérieux…
Des traits différenciateurs : une passion pour les jeux de sociétés, collectionneur de timbres, accumule les cactus miniatures, adore les voitures de collection… - tant de traits qui peuvent en révéler sur eux, leurs origines, leur personnalité…
Son enfance
Son adolescence
Son éducation
Son milieu social
Sa famille
Ses relations les plus proches
Et c’est déjà bien si tu arrives à remplir tous ces points pour tes personnages principaux. Et également, dans une moindre mesure, pour tes personnages secondaires.
NB : Cette fiche n’est pas gravée dans le marbre, elle peut évoluer au fil de l’écriture de ton récit. Pense seulement à la mettre à jour pour garder une cohérence dans tes notes.
2. Lui permettre d’évoluer
Au début ton personnage est dans un état A et il tend vers un état B, ce qui intéresse le lecteur, c’est tout ce qui va se passer pour lui permettre d’aller de cet état A à cet état B. L’histoire repose sur ce désir du ou des personnages principaux de tendre vers cet état B.
La quête du héros ou de l’héroïne.
Cette quête peut-être d’anéantir Voldemort, comme de réussir à obtenir le job de ses rêves. Ou alors de parvenir à dire à sa mère tout ce que le personnage a sur le cœur.
Tu dois te poser ces questions (liste non exhaustive) : De quoi ton personnage va se rendre compte sur lui-même ? À quel moment ? Pourquoi ? En quoi va-t-il se remettre en question ? Quel impact cela aura-t-il sur sa quête ? Pourquoi cette quête ? Peut-elle évoluer ? Comment ton personnage va-t-il évoluer ? À cause de quoi ?
3. Lui créer une personnalité
Avec ses qualités… et ses défauts ! Ton personnage a ses humeurs, ses limites, ses points de friction. Il peut détester le conflit comme avoir le sang chaud. Il peut chercher l’approbation de tout le monde comme n’en avoir rien à faire de ce que les autres pensent de lui, il peut avoir une tendance dépressive, comme un optimisme parfois excessif. Il peut être irrité par quelqu’un en particulier, parce que cette personne vient activer une case souvenir qu’il veut toujours garder endormie…
Les possibilités sont infinies, alors ne te limite pas !
4. L’ancrer dans une réalité
J’aime à penser que mes personnages auraient pu exister. C’est pourquoi j’essaye de les ancrer dans la réalité. Ça peut être leur donner un cadre de vie crédible et éviter les situation du type : elle est ouvrière mais vit dans un hôtel particulier à Paris. Ou si tu écris, comme moi, des romans historiques, cela signifie faire assez de recherche pour que l’histoire de votre personnage soit crédible. Ton héroïne ne peut pas être avocate en 1810 par exemple (et oui malheureusement, à cette époque les droits de la femme étaient plus bas que terre…) ou ton héros ne peut pas être ouvertement gay en 1700 (à moins d’être le frère du roi, mais ça limite les options…).
En bref, fais tes recherches, apporte de la crédibilité à ton personnage, et surtout, garde en tête que les contraintes de ce cadre donneront de la substance à ton récit. Si ton personnage ne peut pas être ouvertement gay, qu’est-ce que ça entraîne comme complexité dans l’histoire ? Comment peut-il vivre sa passion à l’abri des regards ? Comment peut-il être heureux malgré tout ?
5. Lui donner une voix
Tes personnages doivent s’exprimer en accord avec leur personnalité. Chaque réplique doit posséder sa propre couleur, son propre vocabulaire et des tournures de phrases bien à elle. Pour cela tu peux essayer de lister :
Les tics de langage de ton personnages
Des mots qu’il ou elle ne dirait jamais
Des expressions qu’il ou elle affectionne
Une manière de parler basée sur sa classe sociale, ses origines…
6. Lui donner un passé
Cela rejoint le besoin de créer une fiche personnage détaillée à la manière d’une fiche Wikipédia. Si ton personnage est là où il en est au début du roman, c’est pour de nombreuses raisons. À toi de les dresser pour mieux le comprendre. Ça peut être par exemple :
Des traumatismes passés
Des moments fondateurs
Des rêves d’enfants
Des problèmes familiaux
Une déception amoureuse
7. Penser à la cohérence
Ton personnage ne peut pas changer du tout au tout du jour au lendemain. Si changement il doit y avoir, il doit être graduel et explicable.
De même pour les personnages secondaires, tu ne peux pas les faire surgir d’un coup, sans les ancrer eux aussi dans une réalité, une cohérence du récit, un point A et une propension à tendre vers un point B.
Bonnes pratiques générales pour créer des personnages
Observe les gens autour de toi : un tic, une habitude, une façon de parler, tout est matière.
Note tes idées dans un carnet dès qu’un détail de caractère t’inspire.
Laisse respirer tes personnages : parfois, ils t’emmèneront plus loin que prévu.
Rappelle-toi : un bon personnage vaut souvent mieux qu’une intrigue compliquée.
Conclusion
Créer un personnage, ce n’est pas inventer une marionnette, c’est donner vie à un être qui pourrait exister hors des pages. Si tes personnages respirent, ton lecteur les suivra, rira, pleurera, vibrera avec eux.
Alors prends le temps de les façonner avec amour, de leur donner des forces, des failles, des contradictions. Et au fil de l’écriture, tu verras qu’ils prendront peu à peu vie, dans ton roman, et aussi dans ta tête.
Comment faire publier son premier roman ?
Ça y est, tu as mis le point final à ton manuscrit. Tu as relu, corrigé, coupé, raturé, pesté, recommencé… Bref, tu tiens enfin entre tes mains ton premier roman terminé. Félicitations ! 🎉 Mais une nouvelle question surgit : comment passer de l’ombre de ton ordinateur à la lumière des librairies ?
Ça y est, tu as mis le point final à ton manuscrit. Tu as relu, corrigé, coupé, raturé, pesté, recommencé… Bref, tu tiens enfin entre tes mains ton premier roman terminé. Félicitations ! 🎉 Mais une nouvelle question surgit : comment passer de l’ombre de ton ordinateur à la lumière des librairies ?
La publication est un monde qui peut paraître opaque, parfois intimidant, et souvent semé d’embûches. Rassure-toi, il existe plusieurs chemins pour faire publier ton roman. Dans cet article, je vais t’expliquer les principales étapes, avec leurs pièges à éviter et les bonnes pratiques pour mettre toutes les chances de ton côté.
1. Ne pas envoyer son manuscrit trop tôt
L’excitation d’avoir terminé est immense. Mais attention : la version que tu viens d’achever n’est probablement pas encore prête à être envoyée.
👉 À éviter : transmettre un manuscrit bourré de fautes, de longueurs ou de coquilles. L’éditeur repère très vite un texte non finalisé.
👉 Bonne pratique : relis plusieurs fois, fais corriger par un proche attentif ou un correcteur pro, et mets ton manuscrit “au repos” quelques semaines avant de le reprendre avec un œil neuf. Il existe notamment plusieurs plateformes qui proposent des services de relecture de manuscrits : Les mots ou encore Edith & nous
💡 Astuce : lis ton texte à voix haute. Tu repéreras immédiatement les lourdeurs ou répétitions.
2. Cibler les bonnes maisons d’édition
Tous les éditeurs ne publient pas tous les genres. Envoyer ton polar à une maison spécialisée en poésie, c’est l’échec assuré.
👉 À éviter : l’envoi massif et aveugle, façon “copier-coller” à 50 éditeurs différents.
👉 Bonne pratique : recherche les maisons qui publient ton genre (fantasy, romance, contemporain, polar…). Regarde leur ligne éditoriale et leurs catalogues récents.
💡 Astuce : consulte le site de l’éditeur, souvent une page “soumission de manuscrits” détaille les modalités d’envoi (format, fichier Word ou PDF, extrait ou manuscrit complet). Respecter ces consignes, c’est déjà marquer des points.
3. Rédiger une bonne lettre d’accompagnement
La lettre d’accompagnement n’est pas un simple détail. C’est ton premier contact avec l’éditeur.
👉 À éviter : écrire une lettre trop longue, pompeuse, ou au contraire un mail lapidaire du style “voici mon manuscrit merci de le lire”.
👉 Bonne pratique : présente-toi brièvement (en 4–5 lignes), parle de ton roman (résumé en quelques phrases claires), et ajoute pourquoi tu penses que ton texte correspond à leur ligne éditoriale.
💡 Astuce : reste naturel, évite les superlatifs (“le roman du siècle”), et mets en avant ce qui te distingue.
4. Écrire un synopsis solide et clair
Beaucoup d’éditeurs demandent un synopsis. Et beaucoup d’auteurs détestent cet exercice. Pourtant, c’est indispensable.
👉 À éviter : résumer ton livre en quatrième de couverture aguicheuse. Ce n’est pas ce qu’on attend.
👉 Bonne pratique : rédige un résumé clair, factuel, qui raconte toute l’intrigue (y compris la fin). L’éditeur doit comprendre la construction et la cohérence de ton histoire.
💡 Astuce : entraîne-toi à résumer ton histoire en 1 page, puis en 10 lignes, puis en 3 phrases. Ça te servira aussi en salon ou en entretien.
5. Considérer l’autoédition comme une option sérieuse
Longtemps perçue comme “le plan B”, l’autoédition est aujourd’hui une vraie voie pour publier et toucher des lecteurs.
👉 À éviter : penser que l’autoédition est une solution facile et rapide. C’est un vrai travail d’éditeur : correction, mise en page, couverture, promotion.
👉 Bonne pratique : si tu choisis l’autoédition, investis dans une correction professionnelle et une couverture de qualité. Mets du sérieux dans la communication et la diffusion (Amazon KDP, Kobo, réseaux sociaux, salons locaux).
💡 Astuce : certains auteurs percent d’abord en autoédition, ce qui attire ensuite l’œil des éditeurs traditionnels.
6. Passer par des concours littéraires
Beaucoup d’auteurs les négligent, mais les concours littéraires sont de vraies portes d’entrée.
👉 À éviter : ne pas participer par peur de l’échec ou parce que les conditions sont contraignantes. C’est à toi de d’adapter dans ce cas.
👉 Bonne pratique : vise des concours adaptés à ton genre. Même une sélection ou une mention peut être un argument fort dans ta lettre à un éditeur.
💡 Astuce : certains concours incluent directement une publication (par exemple, des appels à textes pour des anthologies). C’est une première expérience précieuse.
7. Prendre en compte le délais de réponse
Le monde de l’édition est lent. Très lent. Une réponse peut prendre 3 à 12 mois, parfois plus.
👉 À éviter : harceler l’éditeur après deux semaines ou abandonner trop vite.
👉 Bonne pratique : continue d’écrire pendant l’attente. Prépare déjà ton deuxième roman, affine ton style, lis dans ton genre.
💡 Astuce : note les maisons à qui tu as envoyé ton manuscrit et la date. Si tu n’as pas de réponse au bout d’un an, considère que c’est un refus tacite et tourne la page.
8. Bien relire son contrat d’édition
La joie de recevoir enfin un “oui” peut te faire oublier de lire attentivement ton contrat. Grave erreur.
👉 À éviter : signer sans te poser de questions, ou croire que “tout le monde signe la même chose”.
👉 Bonne pratique : lis chaque clause. Vérifie la durée de cession des droits, la rémunération, la clause de préférence, l’à-valoir. N’hésite pas à demander conseil à la SGDL ou à un juriste spécialisé.
💡 Astuce : rappelle-toi que ce n’est pas une faveur de l’éditeur : c’est un partenariat. Ton texte a de la valeur.
Bonnes pratiques générales avant de se lancer
Persévère : la plupart des grands auteurs ont été refusés plusieurs fois avant d’être publiés.
Réseaux : fréquente les salons du livre, rencontres littéraires, ateliers d’écriture. Les contacts comptent.
Lis : plus tu liras, plus tu comprendras ce qui se fait (et ce qui se vend) dans ton genre.
Crois en ton texte : si toi-même tu n’y crois pas, difficile de convaincre un éditeur.
Conclusion
Faire publier son premier roman n’est pas une course de vitesse, mais une aventure patiente et exigeante. Que tu choisisses la voie traditionnelle, l’autoédition ou les concours, chaque étape t’apprend quelque chose. L’essentiel est de rester déterminé, d’affiner ton écriture, et de garder en tête que chaque grand écrivain a commencé par un premier envoi angoissant.
Alors, prépare ton manuscrit avec soin, arme-toi de patience et lance-toi. Ton livre mérite de rencontrer ses lecteurs ✨
7 conseils pour écrire un roman
Tu as envie d’écrire ton premier roman. Les idées bouillonnent dans ta tête, les personnages frappent à la porte de ton imagination, et tes doigts te démangent d’attaquer le clavier. Mais avant de foncer tête baissée, laisse-moi te donner quelques conseils.
Écrire un roman, c’est une aventure extraordinaire… mais pas que ! Ça peut vite devenir éprouvant. L’écriture demande rigueur et organisation, et parfois même de se donner un coup de pied au derrière. Avant d’atteindre le Nirvana que représente le mot “fin” (et qui, soyons clair, marque surtout le début du travail de réécriture), il faut parfois passer par des chapitres qu’on a moins envie d’écrire, des moments de blocage complet, des semaines de découragement total : en bref un ascenseur émotionnel.
Pour éviter d’abandonner après le premier chapitre (ce que j’ai fait pendant longtemps), voici 7 conseils pratiques pour préparer ton écriture et mettre toutes les chances de ton côté.
Tu as envie d’écrire ton premier roman. Les idées bouillonnent dans ta tête, les personnages frappent à la porte de ton imagination, et tes doigts te démangent d’attaquer le clavier. Et tu te demandes : comment écrire un roman ? Avant de foncer tête baissée, laisse-moi te donner quelques conseils.
Écrire un roman, c’est une aventure extraordinaire… mais pas que ! Ça peut vite devenir éprouvant. L’écriture demande rigueur et organisation, et parfois même de se donner un coup de pied au derrière. Avant d’atteindre le Nirvana que représente le mot “fin” (et qui, soyons clair, marque surtout le début du travail de réécriture), il faut parfois passer par des chapitres qu’on a moins envie d’écrire, des moments de blocage complet, des semaines de découragement total : en bref un ascenseur émotionnel.
Pour éviter d’abandonner après le premier chapitre (ce que j’ai fait pendant longtemps), voici 7 conseils pratiques pour préparer ton écriture et mettre toutes les chances de ton côté.
1. Partir bille en tête avec la première idée venue
Ça paraît logique, mais ne te lance pas uniquement parce que tu as eu une idée et que tu penses qu’elle sera à l’origine du prochain best-seller. Une idée se mûrit, se mature, se creuse, se qualifie, se challenge ! Si ton idée ne te colle pas autant qu’un chewing-gum accroché à ta chaussure : c’est que ce n’est pas la bonne.
Mon conseil : note tes idées dans un carnet (ou dans un fichier word), laisse passer le temps et observe. Dans le cas où tu n’y repenses plus, où tu n’observes pas le monde sous le prisme de cette idée, voyant dans chaque événement une source d’inspiration, c’est qu’il faut passer à la suivante.
2. Ne pas lire suffisamment
Encore une fois, captain obvious is back, car surprise : écrire demande aussi de lire. Ne serait-ce que pour perfectionner son style, ou analyser la structure des romans de tes auteurs préférés, la construction scénaristique. Attention, tu n’as pas besoin de dévorer un livre par semaine pour bien écrire, mais plus tu liras plus tu élargiras ton univers, et ça, ça va bien au-delà de la seule écriture.
De même, avant de te lancer dans l’écriture d’un livre, nourris-toi de “livres miroirs” c'est-à-dire des ouvrages qui gravitent dans l’univers que tu souhaites aborder dans ton roman. Observe, prends note, et réapproprie-toi cette lecture. Ne cherche pas à faire comme l’auteur ou l’autrice, cherche à comprendre comment il a fait, quels sont les mécanismes utilisés pour pouvoir les reprendre à ta sauce. S’inspirer des grands, c’est accepter qu’on ne sait pas et chercher à s’améliorer. Plus tu sauras ce qui t’inspire et plus tu piocheras à droite et à gauche, plus tu avanceras vers ton propre style.
Personnellement, je ne suis pas une grande lectrice. Je l’ai été et je pourrais l’être, mais je n'en ai pas forcément le temps. Et parfois je sacrifie la lecture au profit de l’écriture. Dans le cadre de l’écriture de romans historiques, mes lectures se limitent souvent à des essais historiques où des pavés de 600 pages traitant d’un sujet de niche. On est loin de la grande littérature ou du roman miroir. Mais il faut aussi savoir rentabiliser son temps quand on a peu.
3. Négliger les personnages
N’entame jamais l’écriture d’un roman si tu n’as pas au moins une fiche détaillée pour chacun de tes personnages principaux, et plusieurs éléments et faits marquants pour tes personnages secondaires. Autrement, tu vas te perdre.
Ce que je fais :
Je crée une sorte de “fiche wikipedia” pour mes personnages. Je les ancre dans une réalité, l’objectif étant de pouvoir rentrer dans leur tête. Et pour ça j’ai besoin de comprendre comment ils pensent, comment ils réagissent, quelles sont leurs peurs…
Je définis leur caractère, leurs tics, leurs superstitions, leurs éléments de langage…
Je définis leur apparence, leur manière de se vêtir, de marcher, de se mouvoir dans l’espace…
Qui dit wikipédia dit, retracer leur enfance, leur milieu social, leur éducation, leur métier, leurs ambitions, leurs frustrations, leurs rêves, leur famille…
En bref, prends-toi pour le psy de tes personnages : fais-les s’allonger dans un fauteuil et note ce qui les rend humain
Forcément, au fil de l’écriture, des éléments vont s’ajouter à cette fiche initiale, tu ne peux pas tout prévoir au début, mais il te faut un cadre pour pouvoir mieux laisser libre cours à ton imagination.
4. Se fixer des objectifs irréalistes
Ne te dis pas que tu finiras ton premier roman en trois mois. À moins que tu sois au chômage et confiné chez toi en plein covid, soyons honnêtes : c’est impossible. Ne cherche pas non plus à te fixer un objectif de 3 chapitres par semaine car c’est trop, surtout si tu ne connais pas ton rythme.
Il y a d’un côté des écrivains rapides, qui avancent sans trop se retourner et pour qui les mots sont juste au bout des doigts. De l’autre, les écrivains lents ont l’âme de perfectionnistes : ils cherchent le mot parfait, la tournure parfaite, la phrase, le paragraphe, le chapitre parfait. Quitte à passer 2h sur une phrase ou réécrire 20 fois un même chapitre. L’un comme l’autre ont leurs inconvénients et ton objectif est de trouver un juste milieu. Ne cherche pas la perfection, accepte que tu finisses par ne plus avoir de recul sur ce que tu écris et passe à autre chose, mais attention, ne le fais pas trop vite : le premier jet est rarement le dernier.
Entraîne-toi à écrire avec des exercices d’écriture créative plus ou moins longs et vois combien de mots tu peux écrire en une heure ou deux heures. Itère et trouve ta moyenne. Elle te permettra de mieux fixer tes objectifs adaptés à ton rythme d’écriture.
5. Attendre l’inspiration magique
N’attends pas d’avoir La Grande Idée pour commencer. Écrire un roman c’est avant tout vouloir raconter une histoire. C’est aussi une méthodologie, du travail, de la rigueur et un goût pour les mots. Alors oui, il te faut une idée en laquelle tu crois, une idée que tu as laissé mûrir et travailler dans ton esprit, mais tu n’es pas obligé de commencer par ton idée la plus ambitieuse. Il faut un peu de bouteille avant de se lancer dans une trilogie à la Tolkien !
Mon premier roman était avant tout un roman que j’avais envie de lire à ce moment-là. C’était aussi un roman que je voulais écrire dans le seul but de terminer un roman. L’objectif de cette aventure : être un brouillon à mon “grand projet” de trilogie dystopique. En l’occurrence, ce “grand projet” est assez abouti mais je n’ai toujours pas commencé à l’écrire, tout simplement parce que je ne pense être prête pour l’entamer, et je considère que je n’ai pas écrit tout ce que je voulais écrire dans l’univers des romans historiques.
6. Vouloir imiter ton auteur préféré
Quand je te conseillais de lire pour y piocher de l’inspiration, j’insistais bien sur la pluralité des lectures afin de te constituer ton propre style. Si tu te cantonnes à un seul auteur et que tu cherches à tout prix à reproduire ses constructions de phrase, ses tics de langage, ses structures de chapitres et même son genre littéraire, alors ça en devient presque de la fanfiction et là c’est une autre paire de bras ! Il y a un Flaubert, une Jane Austen, une Virginie Grimaldi et un Éric-Emmanuel Schmitt, ce n’est pas en essayant de copier leur style que tu te démarqueras.
Tu es toi, et c’est ce qui guide ta plume. Ton roman sera d’autant plus apprécié qu’il se distinguera par son originalité et son excellence stylistique. Le lecteur (et encore moins l’éditeur) ne doit pas avoir l’impression de t’avoir déjà lu ailleurs.
7. Sous-estimer l’importance du plan
Le plan, le plan, le plan ! Le cadre, le cadre, le cadre ! Il n’y a pas de création sans contrainte. Alors oui, avant de commencer, une fois que les fiches Wikipedia de tes personnages sont faites, penche-toi sur la structure que tu souhaites donner à ton roman. À quel moment veux-tu révéler telle information ? Que souhaites-tu cacher au lecteur pour l'amener sur une fausse piste ? Quel est ton début, quel est ton milieu et quelles sont tes fins ?
Le plan n’est pas fait pour être suivi à la lettre, mais pour t’accompagner au fil de ton écriture. Il te permet de savoir où tu en es et où tu vas. Attends-toi à ce qu’il évolue. Le plan que tu dresses avant de commencer est souvent différent de celui qui structure ton manuscrit final. Notamment car il n'inclut pas tous les détails. Laisse une place à l’imprévu.
Personnellement, j’ai toujours un début, un milieu, et plusieurs fins potentielles. Avant de commencer l’écriture je fais une structure grossière par chapitre et très détaillée pour les 5 ou 6 premiers chapitres, et à mesure que j’avance, je me penche sur les chapitres d’après pour y apporter des précisions.
Bonnes pratiques générales avant de se lancer
Écris un peu chaque jour, même si ce n’est que 10 minutes.
Garde un carnet pour noter les idées qui te viennent en vrac.
Ne te compare pas aux autres : ton rythme et ton style sont uniques.
Prends plaisir au processus, pas seulement au résultat.
Conclusion
Écrire un roman, c’est un marathon, pas un sprint. Ce n’est pas la perfection qui compte au début, mais la régularité, la clarté de tes intentions et le plaisir de raconter une histoire. En évitant ces pièges et en appliquant ces conseils, tu mettras toutes les chances de ton côté pour aller au bout de ton projet.
Alors, prends une grande inspiration, installe-toi devant ton clavier et lance-toi. Ton premier roman t’attend ✨